Les intruses du Top12, édition 2024
Dream-Team avant le Top
Première arrivée sur place, Yamina caresse le fol espoir que nous arrivions en avance (alors que c’est Sarah qui conduit) pour lui épargner les 50 minutes de marches au soleil séparant la gare du gîte. Ses prières ne seront pas exaucées, puisque non contentes de partir considérablement en retard, nous nous arrêteront une seconde fois pour recharger (l’électrique, c’est pas toujours pratique) arrivant ainsi avec un retard d’une bonne heure sur l’horaire prévu. Yamina a déjà pris possession de la place, et les propriétaires lui ont fait un très bon accueil, ce qui n’est pas surprenant étant donné sa classe légendaire :
Le temps de décharger, direction la salle (les prépas, c’est pour les faibles). Après un petit tour en voiture dans les petites rues du centre-ville de Chartres, nous atteignons enfin le parking. Sans trop de surprise, aucun panneau n’indique l’évènement, rien, nada. Trois compères à l’entrée du bâtiment nous font la blague du « ah non c’est pas là », avant de nous fouiller. Arrivée devant les échiquiers avec l’avance traditionnelle des Domloupéennes : 3 minutes. Large.
Après une première branlée contre Chartres, retour au gîte. Ah non pardon, d’abord retour à la salle pour signer la feuille, on a presque pas oublié monsieur l’Arbitre ! Comme il est fort sympathique, il ne nous en voudra même pas.
Analyses, prépas, pizzas, et c’est déjà l’heure d’aller se coucher.
Le lendemain, suite des prépas pour le second match contre Asnières, à 14H30. Sous la bonne influence de Laura, nous arriverons cette fois-ci avec un bon quart d’heure d’avance, ouvrant ainsi la salle. Fidèles à nos habitudes, nous la fermerons également, avec un petit rayon de soleil au milieu de cette nouvelle défaite : Karèle a maîtrisé sa partie jusqu’à obtenir la nulle, GG WP !
De retour à l’appartement pour une soirée riche en analyses et prépas, Yamina jette un œil à la redif pour voir ce qui a pu se dire de nos parties, puisque nous avons quand même donné un peu de fil à retordre à nos adversaires. Un coup d’œil à nos elos et le commentateur annonce que c’est plié, sans même un regard pour nos belles parties. Attitude hélàs trop habituelle envers notre club « d’amateurs », on s’en remettra en boycottant le repas et en se changeant un peu les idées avec d’autres activités. Sarah continue son tricot de l’an dernier (promis l’an prochain, il sera terminé), Karèle se défoule sur LOL, Laura reprend une bière (soi-disant la faute à Fabrice qui n’était pas là pour les finir) et Yamina propose un jeu de société. Il est déjà tard, mais la détente c’est important, alors un petit Code Name avant d’aller se coucher :
(Saurez-vous trouver le lien entre Canne, Lion, Bœuf et Grue?)
De retour dans nos pénates – avec pour certaines un PC ouvert sur leurs fichiers – rebondissement : une araignée a daigné montrer le bout de son nez (ses mandibules ?) velu, ce qui n’a pas l’heur de plaire à Karèle. À partir de là, chacune sa méthode : tandis que Yamina photographie la bête sous toutes ses coutures, plaidant pour une approche pacifique tout en restant à distance, Laura va chercher un aspirateur qui n’aspire pas et Sarah un verre.
Le verre sera victorieux, et la bête pacifiquement capturée sous la caméra de Yamina, courageusement installée sur le lit du haut.
Réveil difficile après toutes ces péripéties, mais, soutenues par une cafetière qui souffre autant qu’elles et la pharmacie ambulante de Karèle, les Domloupéennes sont quand même les premières levées dans la salle, avec leurs adversaires. Visiblement mieux réveillées qu’elles, l’équipe de Grasse leur offre leur troisième branlée, sauf pour Sarah qui supplante la tactique de son adversaire et évite le gain pour assurer une nouvelle nulle.
Double-ronde oblige, repas en vitesse au milieu de prépas dont l’utilité ne sera pas démontrée contre Bischwiller. Cette défaite, quoique flagrante, n’aura pas l’avantage d’être rapide, et encore une fois le retour sera tardif. Aux habituels ateliers prépa, cuisine, douche pour supporter la chaleur ambiante, s’ajoutent ce soir les ateliers charge de voiture et ménage pour le départ du lendemain. Et en bonus, atelier coiffure avec Laura et Yamina
Dernier jour de compétition, et le réveil s’annonce encore plus difficile que la veille (on pensait pas que ce serait possible). Fin du ménage, un petit mot d’adieu aux propriétaires – qui, trop mignons, nous épargnent l’état des lieux et resteront à nous faire signe sur le pas de la porte jusqu’à disparition de la voiture – et on embarque avec nos poubelles (littéralement) vers la dernière partie.
Nous parviendrons miraculeusement à ne pas nous endormir sur nos échiquiers, même si Sarah et Laura bouffent leurs pendules et Karèle recalcule plusieurs fois à la recherche d’une découverte invisible qui existait pourtant bel et bien. Encore une fois, nous avons la bonne idée de fermer la salle, et donc de finir notre partie avec les caméras et l’équipe de Grasse collées à nos échiquiers (et visage, pour les caméras, qui s’intéressent bizarrement plus à la tête des joueuses qu’à leurs parties). Il s’avère que Grasse serait en mesure de se maintenir si nous parvenions à marquer des points contre Juvicy, mais nous seront équitable : Sarah inflige la même nulle à Juvicy qu’à Grasse, et ce sera notre dernière petite victoire avant la défaite finale.
Au moins cette fois, nous pouvons enfin marcher un peu dans ce joli centre-ville, sous le soleil qui a brillé toute la semaine, et pourquoi pas prendre notre dernier repas ensemble en terrasse ?
Ben parce qu’il pleut. Des cordes, même. Puis un orage, et pas un petit mignon riquiqui. Nous nous réfugions donc au bar du petit Pitaya, avant de retourner sous la pluie jusqu’à la voiture qui dégage à présent une douce odeur de poubelle, ô joie.
Dream-Team après le Top
Nous déposons Yamina à la gare, où nous devrons attendre qu’un usager peu respectueux dégage la route où il s’était tout bonnement arrêté dans l’attente de ses passagers. Comme il ne fait pas mine de connecter ses neurones pour réaliser qu’il bloque, Sarah devra prendre la peine de lui faire remarquer – fort poliment – qu’il est un peu couillon quand même, et nous serons enfin libérées vers le grand départ.
La route se fait sans grande péripéties, si ce n’est qu’il ne pleut plus, que Karèle s’endort avec son téléphone étonnamment scotché à sa main – qui ne tombera jamais malgré le suspense insoutenable – et que les bouchons de retour de vacance que nous craignions de subir se trouvent de l’autre côté de la route, sans discontinuer de Chartres jusqu’au Mans. Courage à eux, et aux passants sur les ponts qui occupent leur dernier jour de congé à regarder les bouchons.
Pour nous remettre de nos émotions, un merveilleux fondant au chocolat nous attend chez Karèle – désolé Yamina – avant de rentrer dans nos pénates, dormir jusqu’au bout de la nuit – et plus si affinité.
C'est déjà la fin de cette sombre histoire, mais pas d'inquiétude : On se retrouve l’année prochaine, tricot terminé, pour notre éternelle remontée!