Nationale 2 adultes : Domloup 1-3 Brest

Ce dimanche 12 octobre marque le retour aux affaires de l'équipe-fanion du club. Après avoir quitté la saison sur un ultime succès à domicile face au club de Brest (3-5), l'attente d'une revanche ne sera pas longue puisque le bal s'ouvre avec nos amis finistériens. Bis repetita me diriez-vous donc ? A un détail près malheureusement, et pas des moindres, puisque la rencontre se déroulera dans le département le plus proche des États-Unis. La pluie des absences frappe l'équipe et c'est donc avec un effectif affaibli qu'elle se présente à Brest.

Avec un timing maîtrisé à la perfection, le mini-bus arrive largement en avance en "jetant" le capitaine avec la feuille de match à 13h59 sur le parking. Le chauffeur, un certain G.L, aurait eu, selon les informations de la gazette du Petit Domloupéen son permis après l'obtention d'un trophée trois étoiles en 150cc sur Mario Kart. 

Nos hôtes ont l'aimabilité de nous accueillir en nous informant que la salle de jeu a été requise par la mairie afin qu'une "amicale" puisse se réunir. C'est avec le coeur meutri que nous nous dirigeons vers un local plus modeste car l'idée de pouvoir voir des seniors danser sur du "madison" n'était pas désagréable https://www.youtube.com/watch?v=xQAUYNZFMW8

Consigne de match : on constate que les locaux ont une équipe plus forte que la nôtre sur le papier donc :  8-0 ou la mort (et finir avant 19h pour Léo G si il veut éviter de courrir derrière le TGV).

Au bout de deux heures de jeu :

  • Guillaume, préparé jusqu'aux dents, pose son premier temps de réflexion après le premier coup de son adversaire ! Encore une belle prépa qui tombe à l'eau. Il parvient à avoir un milieu de jeu correct mais il semble dominé.
  • Victor continue de garer le mini-bus, même sur l'échiquier. Il égalise facilement, en échangeant rapidement les Dames.
  • Briac, le capitaine du jour et tout nouveau membre de cette belle et grande famille qu'est l'éducation nationale, arrive avec le proverbe "se préparer, c'est douter de ses capacités". -4 au bout de 12 coups.
  • Léo C fait son baptême du feu sous ses nouvelles couleurs. Son adversaire se fait une joie de lui souhaiter la bienvenue en le mettant dans une belle poubelle. C'est officiel, il est des nôtres.
  • Léo G répond bien à l'ouverture ambitieuse de son adveraire et prend rapidement l'initative avec un bon avantage de développement, qui se concrétise par le gain d'un pion.
  • Ewen se retrouve très rapidement dans une position complexe, dans laquelle l'activité de ses pièces lui permettent de compenser son pion de moins.
  • Karèle a un scénario similaire à celui de Léo G, mais l'avantage est encore plus frappant sur son échiquier. Elle met la pression sur un adversaire bien mieux classé.
  • Driss égalise très facilement et semble même avoir un léger atout dans sa position, mais pas de quoi matérialiser un avantage concret.

Conclusion de cette première mi-temps : les Brestois semblent avoir pris le dessus car les positions de Briac et de Léo C donnent vraiment envie de pleurer. Toutefois, celles de Léo G et de Karèle permettent de maintenir l'espoir en vie.

Après 3 heures de jeu :

  • Léo C, avec son roi aussi vêtu qu'un touriste allemand sur les plages du Cap d'Agde, se fait mater : 0-1.
  • Victor signe la nulle contre toute attente : 0-1.
  • Briac profite de la consommation excessive de temps de son adversaire. Ce dernier se retrouve en zeinot et donne trois pièces en l'espace de cinq coups alors qu'il était sur le point de mater : 1-1.

Voilà comment passer la barre des 2100 élos sur la plus belle des manières. Ce fait de jeu relance complètement le match car désormais, ce sont les Domloupéens qui sont en très bonne posture :

  • Guillaume défend tranquillement sa position et se retrouve même avec un pion de plus en finale de Tours suite à une pression hasardeuse. Son adversaire, bien mieux classé, lui propose nulle et Guillaume ne dispose que de peu de temps pour se décider. Briac, qui a consulté les autres échiquiers (Léo G = bien, Ewen = tendu, Karèle = très bien, Driss = archi-nulle), lui demande d'accepter : 1-1.

Sauf que quelques instants après cette décision, les problèmes commencent :

  • Karèle manque sa conversion et au lieu de se retrouver avec deux pions de plus en finale, elle se fait enfermer une pièce : 2-1.
  • Léo G est dans une finale de fous de couleurs opposées avec pion de plus : la position permet d'y croire selon Briac et Victor (l'analyse de l'ordinateur réfutera nos deux compères puisque cette position était bien égale). Malheureusement, le premier concerné ne parvient pas à trouver le plan de jeu pour tricoter et veut faire nulle, ce qui est refusé à deux reprises par le capitaine. Léo G continue de se battre, fait du mieux qu'il peut mais rien à faire : 2-1.

Les espoirs de remporter le match s'envolent et au vu de la position de Driss, complètement égale avec T/F/2 pions disposés de manière symétrique, tout repose sur Ewen, enlisé dans un bourbier.

  • Driss, sous le coup de la fatigue face à une adversaire qui "ne joue pas la position mais bien l'homme" finit par craquer : 3-1.

Alea jacta est. Pendant qu'Ewen joue encore pour le spectacle, les locaux sont assaillis par des projectiles lancés par de redoutables hordes d'ennemis...non juste quelques gamins indisciplinés qui s'amusaient à nous lancer des fruits et insulter nos génétrices de "coureuse de remparts".

  • Ewen, après un intense combat, finit par signer une nulle qui laisse amer les deux protagonistes car chacun a vu son opportunité de l'emporter lui passer sous le nez : 3-1.

Une défaite en début de saison, c'est comme le café à la fin du repas : un classique.

Après avoir ramené Ewen à son modeste logis (où, pendant le chemin, Luigi au volant a failli shooter quelques rétroviseurs), la troupe retraverse la Bretagne. A hauteur de Guingamp, elle décide de se restaurer dans les grands établissements de la gastronomie française : Burger King. 

Après un petit détour pour déposer Briac dans la cité du Roudourou, le mini-bus finit tranquillement son périple jusqu'à Domloup mais ce n'est pas la fin de l'aventure pour tout le monde puisque Victor a encore deux petites heures de voiture avant d'arriver chez lui. Ce n'est qu'aux alentours de 2h du matin que son voyage au bout de la nuit se termine.